Faible mobilisation des gilets jaunes au Portugal
La première journée de mobilisation dans plusieurs villes du Portugal, inspirée par les Gilets jaunes français, n’a pas rencontré le succès tant attendu ce vendredi. En effet, des internautes ont organisé une journée de mobilisation et de blocages à travers le Portugal, ce 21 décembre 2018. Les appels à ces manifestations se sont propagés sur les réseaux sociaux il y a environ trois semaines.
Ce premier groupe sur Facebook a été par la suite supprimé sur demande des autorités, qui comprenait pas moins de 10 000 participants et 40 000 « intéressés« . Cependant, d’autres pages de manifestations ont par la suite proliféré appelant à protester dans d’autres villes.
Craignant les mêmes scènes d’affrontements entre les manifestants et les forces policières qu’en France ou en Belgique, la PSP (police) et le président avaient appelé à « tous les citoyens qui décident d’exercer leur droit de manifester, de le faire de manière pacifique et dans le respect de la loi ».
Prévoyant une forte mobilisation dans de nombreuses villes du pays, la police avait mis en place un important dispositif, notamment sur le pont du 25 Avril, depuis l’embouchure du Tage à Lisbonne. Pour ce faire, La PSP (Police de Sécurité Publique) avait annulé tous les repos et congés des officiers pour le 21 décembre. 90% des effectifs ont d’ailleurs été mobilisés. Toutefois, la Direction Nationale de la PSP a promis de compenser ces repos et congés suspendus.
Une carte des lieux prévus pour la soixantaine de rassemblements a été partagée sur la page Facebook du Mouvement. Ce qui a permis aux forces de l’ordre de prendre les mesures nécessaires à ces manifestations.
Une mobilisation sans grand succès
Lisbonne
A Lisbonne, en début de journée, la circulation était calme du côté du pont puisqu’il n’y avait qu’une cinquantaine de protestataires à 7h30. Au point d’être moins nombreux que les forces de l’ordre.
Par contre, les voies d’accès à la place du Marquês de Pombal, rond-point névralgique de la ville étaient bloquées partiellement par une centaine de manifestants qui clamaient leurs ras-le-bol.
La plupart des protestataires ont finalement quitté les lieux au bout de quelques heures, laissant derrière-eux quelques autres manifestants.
Sur le pont du 25 Avril, la police avait également déployé un dispositif de sécurité. La circulation automobile n’a pas été perturbée : « Quand on a essayé de bloquer la voie, la police nous a ordonné de circuler et a menacé de remorquer la voiture« , a témoigné un manifestant sur place.
Braga
Dans le nord du pays, des voies d’accès aux villes de Porto et Braga étaient également bloquées par des groupes de quelques dizaines de manifestants, rapportaient les médias locaux.
À Braga, des petits incidents ont eu lieux, toutefois sans gravité entre des protestataires et des automobilistes : « Il y a eu des moments de tension entre les manifestants et les occupants des véhicules bloqués, mais la circulation se fait dans le calme ». Des propos rapportés par le journal Publico.
Certaines tensions ont même eu lieux entre des manifestants, où vers 13h20, la manifestation s’est terminée par un désaccord sur la destination du mouvement, certains criaient « Assemblée, Assemblée » tandis que d’autres « on reste ici« .
La manifestation de ces gilets jaunes ont conduit à 4 arrestations à Lisbonne, et à 24 « identifications » sur tout le pays, a indiqué un porte parole de la direction nationale de la PSP.
Un mouvement venu de France
Piqûre de rappel, le mouvement des Gilets Jaunes est né en France suite aux multiples mesures prises par le gouvernement de Macron. Ce mouvement d’aucun parti politique a pour objectif de protester contre le coût de la vie élevé en général et de réclamer une baisse des taxes et du prix des carburants.