Condamné à la peine maximale pour maltraitance de 24 animaux
Le tribunal de Setúbal a appliqué ce jeudi la peine maximale pour maltraitance aux animaux depuis que la loi est entrée en vigueur, en 2014. Le défendeur, un agriculteur et gérant d’une entreprise agricole de 60 ans, a été condamné à 4 ans et 6 mois de prison avec sursis pour avoir maltraité ses 24 animaux de compagnies. L’individu a été considéré coupable de 17 crimes de maltraitance et 8 crimes de maltraitance aggravée, ces derniers dus aux chiens finalement décédés.
Le tribunal a ainsi appliqué une peine de prison d’un ou deux mois de prison pour chacun des 17 animaux qui sont encore en vie et 3 mois pour ceux qui n’ont pas eu la chance de survivre. Le coupable devra en outre payer 2500€ à l’association ayant accueilli les 17 chiens et sera interdit de détenir des animaux de compagnie durant 5 ans, la période maximale prévue par la loi.
La juge du Tribunal de Setúbal s’est appuyé sur le fait que le propriétaire de la ferme où se trouvaient les 24 chiens ne nourrissait pas ses animaux de manière suffisante, au point de ne pas avoir d’eau potable, ni d’une hygiène ou un confort correct, la plupart d’entre-eux étant attachés. Tous les animaux, sans quelconque exceptions se trouvaient infestés de parasites internes et externes et survivaient entourés de leurs propres excréments et urines, au delà de n’avoir aucune assistance vétérinaire.
Une histoire qui remonte
Le cas a commencé en octobre 2015 quand la GNR a découvert une ferme remplie de 25 chiens : un d’entre eux était déjà mort. Les animaux étaient tous d’ages et de races différents, comme des Labrador, Shar Pei ou Bulldog français. Les huit qui ont fini par mourir étaient – après des recherches – une mère de race Cane Corso, et ses 7 récents-nés. Le journal « Publico » indique que le tribunal portugais a considéré la mort des 25 animaux comme étant la conséquence des maltraitances infligées.
L’individu condamné avait en outre des antécédents criminels, incluant une peine de prison contre des personnes et non contre des animaux. La juge a cependant relativisé en expliquant que ce cas présent était un crime d’omission et non d’action, étant donné que l’accusé n’agressait pas directement les animaux.
Le tribunal de Setúbal enregistre ainsi les deux condamnations les plus lourdes pour maltraitance envers les animaux depuis que la loi est entrée en vigueur. Depuis que la loi est entrée en vigueur en 2014 jusqu’à février dernier, 485 crimes contre des animaux ont été recensés dans le district de Setúbal, dont 299 pour maltraitance et 196 pour abandon. Dans cette même période, 485 animaux on été sauvés, 4 personnes arrêtées et 221 inculpées.